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PHILOSPARTACUS
8 août 2015

Les vérités de Barack Obama

 

►  «Personne ne devrait être Président toute sa vie. » 

Après Nicolas Sarkozy qui a vertement tancé l’Afrique et les Africains à Dakar, ce fut le tour de Barack Obama de sermonner les dirigeants. Mais au rebours de Sarkozy, Barack Obama défend le droit des africains, des peuples au bonheur. Il nous semble que Barack Obama réapprend rien dit tout aux dirigeants africains et aux hommes politiques, puisque tous connaissent la règle d’or de la démocratie : l’alternance, qui consiste à ne pas trop hypostasier le pouvoir ; à ne pas commettre l’erreur politique qui consiste à vouloir vaille que vaille s’accrocher, s’ankyloser, se gélatiniser au pouvoir. Barack Obama a procédé tel un sage grec en les exhortant à quitter vite le pouvoir dès que possible, au lieu de faire comme Pierre Nkrurunziza du Burundi, Blaise Campaoré et les autres, où de semer la désolation comme en Centrafrique et ailleurs. Toutes ces situations vues de loin donnent en effet l’impression à un occidental que les dirigeants africains sont des ennemis des droits des peuples africains à vivre démocratiquement, à aspirer au bonheur. Pour preuves, les guerres internes, les soubresauts sociopolitiques fragilisent les institutions et le règne même des principes démocratiques. Il faut nécessairement des institutions stables en Afrique. Au Niger nous remarquons en effet de manière déplorable comment notre Justice est crucifiée de toutes parts du fait de l’immixtion du politique. De sorte qu’il n’y a pas à exactement parler de séparation stricte des trois pouvoirs qui définissent la gestion harmonieuse d’une République digne de ce nom.

Le discours du Président américain en Ethiopie est hautement pédagogique et thérapeutique pour les dirigeants qui ont encore un peu de bon sens dans leur encéphale. Mais pour ce faire, les dirigeants africains doivent œuvrer dans le sens du Progrès démocratique. En toute rigueur, dans la perspective du Président Obama, un Chef d’Etat qui travailler démocratiquement bien dans le sens de ce qui est bien pour tout le monde, dans le sens strict de l’intérêt du peuple et de l’Etat, à la afin de son premier ou second mandat, il est pressé de vite remettre les clés du palais à son successeur, tellement comme dirait l’empereur Marc Aurèle le pouvoir est un véritable « Fardeau », fait de tracas, de problèmes de tous ordres à régler par un seul individu. Et pour chaque problème, le Chef doit en tant que premier magistrat trouver la solution appropriée tel un médecin vis-à-vis d’un patient. Il apparaît donc que si dans les faits si les dirigeants s’accrochent au pouvoir, c’est parce qu’à rigoureusement parler, ils ne travaillent pas fortement et efficacement pour leur Nation ; mieux ils ne se mouillent pas le maillon pour leur peuple. D’où la séparation des intérêts entre le peuple et les gouvernants. Au Niger c’est connu, le gurisme a produit une kyrielle de milliardaires jusqu’au niveau de l’institution policière. On voit bien le drame, voire la tragédie de notre gouvernance : prioritairement le souci matériel de soi, l’autoréalisation via les biens de l’Etat.

► « Les progrès démocratiques en Afrique sont en danger quand des dirigeants refusent de quitter le pouvoir à l’issue de leur mandat ». Barack Obama est très informé de la triste gouvernance des Etats africains. Le président déchu du Burkina Faso, Blaise Campaoré est ici un exemple fort édifiant pour s’être entêté de modifier la Constitution. Les occidentaux ont toujours conseillé aux dirigeants en exercice de s’abstenir de modifier les lois Constitutionnelles dans le seul dessein de se « gélatiniser » au pouvoir. L’Ambassadeur de Français (l’ex Ambassadeur) Antoine Anfré fut contraindre de rendre le tablier, car ne pouvant pas cautionner une démocratie de façade, une chienlit. On a expérimenté durement un cas similaire historique au Niger qui servira probablement de leçon : le Tazarché, sous la régence de Baba Tandja. Mais ailleurs en Afrique, des dirigeants couvent le désir de modifier la Constitution quelles que soient les contestations violentes, et les morts qu’une telle décision va engendrer. Le cas du Burundi ne fera pas école, car le dictateur finira bien par partir, car on ne peut pas gouverner démocratiquement sans une opposition : cela est on ne peut plus anticonstitutionnel. La thèse que nous défendons toujours dans l’Actualité, est que nos dirigeants actuels ne sont pas en adéquation avec les nouvelles idées. Ils sont certainement malades pour ne pas appréhender les nouvelles exigences démocratiques : l’expression des libertés individuelles, le respect des journalistes et le refus de porter atteinte à leur activité, le respect du droit de l’opposition, le refus de l’impunité, de la corruption, etc. Autant de maux qui concourent à croupir (décomposer, putréfier) le jeu démocratique. Le Conseil amical de Barack Obama à ses homologues africains est que c’est la Constitution Américaine qui est si ose dire la Divinité contre laquelle il ne peut pas mal agir, c’est-à-dire « de se représenter aux prochaines élections présidentielles et qu'il ne pouvait aller à l'encontre de cela. La loi est la loi et personne n’est au-dessus, pas même les présidents ». Mais la question qui demeure : est-ce qu’en Afrique les dirigeants reconnaissent la loi, pour la respecter ?

Il me semble que dans la pratique les cas sont rarissimes. La loi en Afrique, c’est la loi de ceux qui sont au pouvoir.

►Enfin, concernant la Corruption, ce virus « Ebola » des démocraties africaines, Barack Obama ne pouvait pas ne pas dire son mot, tellement il constate dans les rapports que ses ambassades lui transmettent que cette corruption traverse tous les secteurs de l’Etat, à telle enseigne que Barack Obama pourrait s’interroger : préférez-vous la « corruptiocratie » ou la démocratie comme aux USA ? Il nous semble qu’on ne peut pas raisonnement consentir à respecter dans une Constitution les droits de l’homme et cautionner dans les faits la corruption, une corruption galopante jusqu'au sommet de l’Etat. Cela est simplement illogique, et ne correspond pas à l’essence américaine ou européenne de la démocratie. Barack Obama constate bien cette évidence : « En Afrique la corruption aspire des milliards de dollars des économies, de l'argent qui pourrait être utilisé pour créer des emplois, construire des hôpitaux et des écoles […]. Ces droits sont universels. Ils sont écrits dans les constitutions africaines ».

Le maître mot de Barack Obama aux dirigeants est le suivant, même s’il invite l’UA a œuvré dans ce sens, c’est-à-dire qu’elle soit une sorte de gendarme contre : « les coups d’Etat et aux changements illégitimes de pouvoir",  et en outre qu'elle fasse en sorte que les dirigeants "respectent les limitations du nombre de mandats et leurs constitutions". Mais le nec le plus ultra de ce discours du Président Américain, c’est d’avoir rappelé aux dirigeants OBTUS le rôle et la place essentielle de la Presse et des média dans une démocratie MODERNE, CIVILISEE : « La démocratie, ce n'est pas juste des élections. Quand les journalistes sont mis derrière les barreaux pour avoir fait leur travail, des militants sont menacés [...] alors il y a une démocratie qui n'en a que le nom, mais pas le contenu. ». L’Afrique doit changer. Les dirigeants doivent changer : le YES WE CAN est Universel. A bon entendeur, Salut.

 

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Commentaires
A
Non! je ne crois pas que les vérités dites de Barack Obama doivent être considérées comme des vérités immuables, divinisées. Ce ne sont que des discours d'un homme politique des Etats Unis qui n'ont d'odeurs que pour les intérêts américains. Vous oubliez qu'Obama a été soutenu, lors de ses élections, par les grands lobbies juifs des Etats unis et d'Israël dont il n'a jamais fait mystère de leurs positions à eux, que lui il défend. Il faut, à mon avis, refuser de consommer des discours faits pour les autres, dans l'intérêt de "ces autres" pour simplement divertir l'Afrique et les Africains. Au moment où Obama a été élu Président des EU, nombre d'Africains pensaient que les rapports entre l'Afrique et les EU allaient changer. Mais très vite les Africains avaient désenchanté. Je ne pense pas que son discours doive être pris comme une recette miracle au processus de démocratisation de l'Afrique, comme une lecture juste de ce qui doit être, non! L'Afrique est en train de se frayer son propre chemin, elle n'a pas besoin d'un discours maquillée de leçon de qui elle vienne. Parce que les rapports entre les Etats sont de rapports d'intérêts. L'Afrique a simplement besoin de ses fils qui posent la vraie problématique de son développement à tous les niveaux au lieu s'agripper à la vision importée. Je pense que le Niger, quoiqu'on dise, a amorcé la voie de la réflexion constructive d'une Afrique unie autour de ses intérêts pour son propre développement à travers la position vivement affirmée de ses dirigeants. Evitons de regarder quelques immédiatetés des uns et des autres, qui parfois obstruent la réflexion fertile. Je suis convaincu que même X en place, certains auront toujours les sentiments d'être en marge. Ainsi va toute société au stade de l'assimilation de la règle du jeu. Mais, le plus important c'est de ne pas crier au chaos. J'ai l'ultime conviction que l'Afrique ne peut pas être construite avec des émotions. Il faut une bonne dose de réalisme dans les actions concrètes, palpables. Le refuge derrière les fuyards ne pas à mon avis une solution. Il faut sereinement mettre en avant le Niger et l'Afrique. Le reste n'est que chimère.
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