Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
PHILOSPARTACUS
3 juillet 2016

L’Impératif catégorique du Bien

Comment remettre le Bien sur son piédestal ? Oups ! sur ses pieds.

Pendant tout ce Ramadan, les musulmans ont excellé dans les bienfaits. Mais, il ne faut se limiter au Ramadan, il faut poursuivre cette pratique constamment. Si le Dieu nous gratifie chaque instant de ses bienfaits, nous devons l’imiter, en vue de nous acheminer vertueusement vers le meilleur des biens : la sagesse.

Au niveau politique, faire du bien est dans le pouvoir des hommes, c’est-à-dire au sens de ce que les stoïciens » nomment les « choses qui dépendent de nous ». Pareillement Kant, exhorterait à la même action morale : Agis toujours en sorte que la maxime de ton action soit rigoureusement adéquate, cohérente avec tes discours (tes paroles). Il y a des désirs qui sont ruineux quand on ne sait pas les maîtriser, les discipliner et les contrôler : les désirs du troisième ordre dont parlait le philosophe Epicure : ni naturels ni nécessaires. Descartes dans sa troisième maxime exhorte « de tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que l’ordre du monde ». Ainsi compris, du point de vue de la volonté et de l’entendement, le bien en tant que désir, est un possible réalisable, car en dernière instance il dépend de nous. Faire du Bien à son prochain, faire du Bien au peuple est en notre pouvoir.  Mais, il y a toujours un hic ! l’homme politique, celui-là, ou ceux-là qui nous gouvernent (car il y a une pathologie liée à la passion vorace du pouvoir : « la gouvernementalité », ou selon le cinglant titre d’un ouvrage : Ces malades qui nous gouvernent) se refusent à penser, et vouloir le bien du peuple. Leur égoïsme est une lourde entrave à l’exercice du Bien. D’où l’on peut convenir, que le « désir du bien » peut s’éclipser dans leur agir politique, car pour désirer faire, ou œuvrer dans les biens qui procurent du bonheur au peuple, et de la sagesse au dirigeant, il faut de la volonté. C’est la volonté qui décide l’individu au bien. Epictète le sage stoïcien, estime même que la volonté relève d’une faculté. Enfin et pour plier cette modeste réflexion, c’est Nietzsche nous semble-t-il qui ne va pas de mains mortes (la philosophie à coups de marteau) contre ceux à qui manque la volonté, ou affichent de la mauvaise volonté, en les traitant de « dégénérés ».

Epicure clôt cette réflexion sur le bien, en montrant le lien connaturel entre le bien et le plaisir. Autrement dit, il y a un plaisir spécifique que l’on savoure quand on s’applique constamment à faire le bien, notamment envers ses amis, ses proches, les démunis, les orphelins, les esclaves, etc.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
PHILOSPARTACUS
Publicité
Archives
Publicité